13. Because the Internet de Childish Gambino
Aww, such a Geek |
Kinison said if you gonna miss heaven.../Why do it by two inches?Old money and new bitches
12. Marshall Mathers LP 2 de Eminem
Rick Rubin, co-producteur du MNLP 2 |
Eminem me saoule. Je ne passe pas par quatre chemins, ce rappeur-là, me trouble. Jusqu’à quand Kim sera le fil conducteur de tous ces albums ? (KIM, son ex et mère de sa fille). Eminem est un génie (blablabla), un « real MC » mais surtout un sempiternel dépressif et l’un des rappeurs les plus thérapeutiques du milieu. Chaque album est une thérapie pour lui. Désormais sobre, il tape dorénavant dans le spleen que dans les blagues pipi-caca. Il rabote ses flows, radote sa tristesse, ragote des conneries. Les thèmes varient rarement mais de nouvelles émotions font surface. Il se confie à nous comme pour se débarrasser de ses pensées sordides qui l’habitent. Il partage ses ressentiments, sa haine frivole des homosexuels et de Christopher Reeves (haha), ses fantasmes inavouées, son complexe – celui d’être le meilleur rappeur dans ce sport de noir - avec son public depuis plus de 15 ans. Eminem « keeps it too real » c’est dire qu’il rappe que du vrai, que du vécu. Il est "Hip Hop" depuis le premier jour. Detroit depuis toujours. Et c’est une bonne chose. MMLP 2 en cela est un album réussi et poignant. Lyricalement, « Baby » et « Evil Twin » m’ont fait éclater de rire et secouer ma tête dans le métro. Fuck top five, bitch, I'm top four /And that includes Biggie and Pac, whore/And I got an Evil Twin/ So who the fuck do you think that third and that fourth spot's for? J’aime quand Slim Shady arrache le trône ! « Bad Guy », « Headlights » et « So far » le pan de tristesse qui font qu’Eminem reste le rappeur le plus badant de ces dernières années. "My life is garbage and I'm'bout to take it out on you/Poof, then I'm gone, voosh."
11. Yeezus de Kanye West
Ecrit par HKB
Seigneur, Pardonne-leur ils ne savent pas encore ce qu'ils écoutent |
Si on lui demandait son avis Kanye West dirait que Yeezus est le meilleur album de 2013.
"This the greatest shit in the club, since In Da Club" (Send it up).
Enfin quand on appelle son album Yeezus et que l’on est ce qu’il y a de plus proche que le Fils de l’homme sur Terre, on ne peut que faire le meilleur CQFD. En même temps le titre de King (TI) était déjà pris et ne représentait pas assez l’ascension de Mr West hors du Rap Game lui qui produit, écrit, réalise, découvre (et fait découvrir), collabore et même conçoit de la mode ("Since the tight jeans they never liked you/Pink-ass polos with a fucking backpack" dans I am a God). On retrouve ici les sujets qui lui tiennent à cœur l’affranchissement des « New slaves », la complexe relation amoureuse (« I’m in it », « Blood on the leaves », « Guilt Trip ») avec les médias et les femmes, le Yeezy qu’on aime avec comme toujours d’excellents samples plus jamaïcains cette fois-ci. Des productions efficaces avec des synthétiseurs qui forcent la distorsion et qui agressent l’oreille comme dans « On Sight » qui ouvre l’album. Pour ceux qui seraient dégoûtés par cette avalanche d’électro et des collaborations venues d’ailleurs notamment Justin Vernon de l’excellent Bon Iver et les Daft Punk, ils ne croient que ce qu’ils voient.
SEIGNEUR, PARDONNE-LEUR ILS NE COMPRENNENT PAS ENCORE CE QU’ILS ÉCOUTENT !
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