samedi 14 décembre 2013

BALLON D’OR : J’accuse…Bosman !

Ribéry, meskin !
C’est hyper amusant de lire des papiers anti-Ballon d’Or sur des sites qui se nourrissent de ce qui en en dépend. Lorsque les relais médiatico-footballistiques nous comparent Ibra à CR7 lorsque se joue un Suède-Portugal (la liste n’est pas exhaustive), on peut sereinement penser que c’est à cause d’eux que le foot est d’abord une question d’or. Il est donc logique que l’on puisse voter pour le meilleur joueur du monde dans un milieu aristocratique qui veut forcément un « aristos ». 

Ainsi, le Ballon d’Or est devenu la toile de fond d’hiver ou plutôt le fonds de commerce de la toile qui souhaite à tout prix hierarchiser diverses étoiles. La nouvelle tendance est de placer son petit tacle glacé aux grands décideurs de la FIFA and co. Le Ballon d’Or pour moi est une manière d’éviter les répétitions à tout va tout au long d'un papier traitant de Lionel Messi. En effet, au lieu de répéter "la Pulga" etc… Je peux successivement écrire le Ballon d’Or 2012, 2011 ou encore 2010 ah oui aussi 2009 (au pif en plus).

Ce bizarre ballon jaune existe depuis 1956. Sa récompense était réservée uniquement aux joueurs européens. Cependant de 1950 à 1970, le Brésil a régné sur le football comme jamais avec 4 finales de Coupe du Monde pour 3 victoires. Pourtant, les lauréats restaient européens…  Qu’est-ce que je raconte ? Je ne pense même pas avoir besoin d’être prolixe dans mon explication. La récompense France Football est biaisée depuis sa création et cela parce que Pelé et Maradona ne l’ont jamais gagné. (Je ne citerai pas Laurent Pokou mais je n’en pense pas moins).

Biaisé jusqu’à ce satané arrêt Bosman de 1995. Une décision rendue par la CJCE (ancienne Cour de Justice des Communautés Européennes) qui a permis d'une part aux joueurs en fin de contrat d'être définitivement libre, d'autre part aux clubs de compter dans leurs effectifs autant de ressortissants de l'Union Européenne qu'ils le souhaitent. La suite on la connait hein Arsène ! L’arrêt Bosman a donc ouvert les frontières du football à l’Europe puis au monde entier. Le monde du ballon rond s’est donc rendu à l’évidence : il est impossible de décerner un prix sérieux en occultant- en autre - le continent qui a produit les meilleurs joueurs de la planète depuis la naissance de ce sport. 

 "Dis lui merci Léo !"
« J’accuse Bosman de s’être fait connaître autrement que sur un terrain de foot.» 

On est passé d’une longue soirée incestueuse entre européens (1956-1995) à une ouverture mesurée vers la diaspora internationale. Mais depuis cinq ans, la cérémonie tourne autour de deux protagonistes : Messi et Ronaldo. Ils se disputent le prix de meilleur joueur dans une ambiance suspecte où partialité et favoritisme font bon ménage. Dur de lutter lorsqu’on s’appelle Frank Ribéry et que les critères d’attribution sont aussi équivoques que les lyrics de Queen Beyonce. #Watermelon ! L’article 3 des règles d'attribution stipule : « les distinctions sont accordées pour les performances sur le terrain et pour le comportement d’ensemble, que ce soit sur le terrain ou en dehors. » L’appréciation demeure au bon vouloir des sélectionneurs, des coéquipiers et des journalistes; autant dire que l’on peut se baser sur les prestations à l’échauffement, la diction en interview des joueurs et les retweets.  

Au début, c’était les journalistes (208) qui votaient. Bon, on peut naïvement se dire que ces derniers faisaient preuve d’objectivité et désignaient vraiment le meilleur joueur sans attache patriotique ou camaraderie de tout genre. Puis, ils se sont dit que c’était trop transparent, qu’il fallait mettre un peu plus de piment dans tout ça. Du coup, la FIFA copula avec France Football et nous pondit un œuf en or nommé « FIFA Ballon d’Or » avec comme parrain Lionnel Messi. Maintenant, on rentre dans le vice (et versa). On demande aussi aux sélectionneurs des pays membres de la FIFA (208), et aux 208 capitaines de ses sélections de voter pour le Ballon d’Or. Il est dorénavant utopique de trouver des critères justes et objectifs qui légitimeront l’existence de cette boule dorée. Naguère, c’était le palmarès, les trophées et la qualité du joueur qui  étaient mis en avant pour expliquer le couronnement du lauréat (Quid Owen en 2001, devant Oliver Kahn qui avait gagné la LDC). Il faut tout de même avouer qu’à la fin des années 90, le trophée avait de la gueule. On pouvait citer au moins 10 joueurs qui frôlaient l’excellence et qui méritaient de décrocher ce sésame. On aimait en débattre avec passion et non avec incohérence comme aujourd'hui. Le trophée est tombée en désuétude mais les organisateurs essaient toujours de nous le vendre comme l’Oscar du ballon rond. Foutaises !

Finir un papier style bashing sur le Ballon d’Or à la foot365 (pour citer ma source) par un sondage sur le Ballon d’Or c’est un peu comme critiquer une coupe du monde au Qatar et sortir « ouais non Paris ça reste Paris, c’est la capitale ! C’est différent quoi tu vois ». Mieux c’est un peu comme télécharger une application pour éviter le gaspillage d’argent après être passé du iPhone 5 au iPhone 5C. C’est peut-être ça le secret prendre cette comédie avec ironie. 

1 commentaire:

  1. En gros c'est une récompense pour le joueur évoluant en europe que les dirigeants européens de la fifa et de l'uefa aiment bien un joueur qui vend de la pub...

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