mercredi 9 juillet 2014

CdM1/2: Génocide Footballistique ou Destruction Créatrice

60 000 Neymars ont assisté à la pire soirée de leur vie sous nos yeux. Le football brésilien est mort ce soir en 30 minutes et ne pourra que renaitre de plus belle…

Tout le monde le disait depuis le début du mondial, ce Brésil là, n’est pas du tout brésilien. Un petit de mon quartier, Baldé - on le surnomme "Balthazar"- me disait ce matin : « Le Brésil pue sa m***. Même moi j’ai ma place dans cette équipe. » Bon, à 12 ans je ne pense pas que ça soit légal (si ?) de l’imaginer dans le XI brésilien. Ou peut-être que si !

L’équipe de Felipe Scolari est une équipe de bons joueurs. De la défense à l’attaque,  il y a des bons joueurs de football c’est tout. Sauf:, Neymar et Thiago Silva qui eux, rentrent dana la catégorie supérieure. Sinon, la génération actuelle n’a pas produit son quota habituel de cracks. Un exemple rapide : Ronaldinho avait à ses côtés Rivaldo, Ronaldo, Roberto Carlos, Kaka... La génération de Neymar ne peut pas se targuer d’avoir autant de talents en son sein. Techniquement la Seleçao est en déficit. De sorte que sa défense et Neymar sont les seuls à pouvoir réaliser une passe précise. Le problème est connu de tous. Il n y’a aucune prise de risque sans Neymar. Par prise de risque, j'entends jouer de l'avant. Réaliser une passe dans les pieds d'un joueur dos au but et avoir confiance en lui c'est-à-dire savoir qu'il pourra s'extirper du marquage et te faire la passe qu'il faut, trouver une brèche en une touche ou juste temporiser pour mieux relancer. Aucune magie. Aucune passe entre les lignes, aucune passe dangereuse. Aucune vision de jeu. Pas de Neymar, Pas de fête comme dirait l'autre. Malgré tout, le Brésil avançait de cette coupe du monde grâce à un arbitrage favorable, à la crête de Neymar et à une défense sérieuse. Sauf que voilà, après une qualification douloureuse face à la Colombie (2-1) de James Rodriguez, le Brésil était nu. Privé de Neymar (blessé) et de Thiago Silva (suspendu), c’est un peu comme la première scène de « Under The Skin » avec Scarlett Johanson, le Brésil était à découvert… Fragile. Face à sa réalité, dépourvu de leader, un homme dodelinant sans tête. Les raisons de ce naufrage sont incommensurables. 

On ne peut pas expliquer le score, le match, la présence de Bernard. On ne peut juste pas. C’est indécent. C’est trop. C’est impensable. On les savait nuls mais pas aussi nuls. L’émotion, la grogne de la rue, la blessure de Neymar, l’absence de Thiago Silva, Bernard… Les prétextes se mélangent aux causes de sorte qu’on ne sait plus où se trouve la vérité… Peut-être sur le terrain. Et là, l’Allemagne est intraitable. Elle a fait une prestation entière, stricte, intransigeante, totale. C’est une page de l’histoire qui se tourne. Le Brésil s’est pris 7 buts à domicile face à la Manschaft. Il faut maintenant reconstruire à partir de la 90e minute, il n’y a que ça à garder. Des larmes en guise de pardon, une tristesse visible sur tous les visages du stade. Le football ne peut pas endiguer une crise sociale, il voulait simplement donner du playzer... Mais Playzer...

Samedi, le match pour la 3e place aurait une allure de funérailles. En effet, le Brésil de David Luiz viendra enterrer son football contre nature pratiqué durant ce mondial. Le pays du football,  du « Cristo Redentor » ne ressuscitera  pas le troisième jour mais bientôt…

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